Les DPE accusés de fausser le marché immobilier - 21/09/2017

Dans son numéro de septembre, L’UFC-Que Choisir  épingle à nouveau la fiabilité des DPE et enfonce le clou.

 

Ce n'est certes pas la première enquête de l'association de consommateurs sur les DPE. La dernière en date, réalisée en septembre 2012, déplorait que la réalisation de DPE relevait de « la loterie plus que de la compétence professionnelle », confirmant le constat d’une précédente de février 2011 qui avait accéléré la mise en place du plan de fiabilisation du DPE annoncé en octobre 2010.

 

L’UFC-Que Choisir revient donc à la charge pour dénoncer les imperfections du DPE dans son numéro de septembre avec une méthode maintenant bien connue. L’association de consommateurs a demandé à 7 propriétaires de maisons individuelles situées dans des régions différentes de contacter chacun 5 diagnostiqueurs immobiliers certifiés pour leur demander un DPE.

 

Ce testing permet de relever de nombreuses erreurs et écarts de classe énergétique, confortant ainsi le constat du manque de fiabilité des DPE dénoncé sans cesse par les associations de consommateurs. 

 

Erreurs et pratiques inadmissibles

 

Or il faut bien reconnaître que les professionnels testés ne sont pas exempts de tout reproche, loin de là, si l’on en croit les conclusions de cette enquête version 2017. On relève notamment une maison chauffée au gaz naturel qui est notée au fioul, une installation de chauffage au bois à feu continu oubliée (alors qu’elle assure le chauffage du rez-de-chaussée tout au long de l’hiver), une maison de 100 m2 métamorphosée en appartement de 200 m2, des convecteurs passés inaperçus, etc.

 

L'association de consommateurs insiste également sur les nombreuses recommandations fantaisistes indiquées dans les DPE. Certaines d’entre elles sont même jugées contreproductives en vue de l’amélioration de la performance énergétique de la maison, comme le remplacement d’installation de chauffage pourtant récente et efficace ou une isolation totale sans VMC. Sans compter les nombreuses estimations de gains irréalistes et les taux de crédit d’impôt obsolètes, confirmant au passage les piètres mises à jour de certains logiciels.


Plus grave encore, certaines pratiques constatées sont même inadmissibles. Notamment ce « professionnel » qui reste assis pour établir ses relevés sans même daigner visiter la maison. Ou des durées d’intervention très courtes, notamment ces 5 diagnostiqueurs intervenus sur une maison de 120m2 qui ne sont pas restés plus de 20 à 30 minutes maximum sur place. Leurs tarifs varient pourtant de 85 à 160 euros...

 

Rentabilité des diagnostiqueurs très aléatoire

 

Sur d’autres biens, les durées varient parfois énormément : de 37 mn (155 euros tout de même facturés) à 2h48 (271 euros) pour un pavillon de 115m2, ou de 1h15 à 3h dans une autre maison (160m2) sans qu’il ne soit relevé de différence notable dans la qualité du diagnostic selon l'UFC.

 

La palme du diagnostiqueur le moins rentable peut être attribuée à ce professionnel indépendant du Nord de la France qui a passé 3h sur son DPE (sans compter le traitement du rapport) et a facturé 120 euros. A contrario, un de ses confrères (également indépendant) n’a pas dérangé plus de 20mn le propriétaire d’une maison de l’Hérault mais lui a tout de même réclamé 160 euros…
 

Mais l'enquête de l’UFC-Que Choisir a surtout vocation à dénoncer les écarts de classe énergétique particulièrement flagrants. La plupart des biens testés obtiennent en effet deux classes énergétiques différentes, et l’un s’en est même vu attribuer trois.

 

« Toujours une partie flouée par le DPE »


Pourtant l'étiquetage a bel et bien un impact sur le prix des logements, insiste l'UFC-Que Choisir en se référant à la fameuse étude de l’association Dinamic qui a analysé, fin 2015, les bases notariales de ventes de maisons sur l’année 2014 et relevé « un écart de valeur de 5% en moyenne par classe énergétique en province.

 

Du coup, les DPE faussent le marché immobilier, estime l’UFC. « Quand ils ne sont pas exacts, ils sous-évaluent ou surévaluent les biens par rapport à leur valeur réelle. Il y a toujours une partie flouée et l’autre avantagée à tort, c’est parfois le vendeur, parfois l’acquéreur. Ça ne peut pas durer, les enjeux financiers de la valeur verte sont devenus trop lourds », conclut l’association de consommateurs qui promet de publier des recommandations d’amélioration du dispositif début septembre.

 

Comme les précédents, ce nouveau constat alarmant publié par l’UFC-Que Choisir s’annonce très préjudiciable pour l‘image de la profession de diagnostiqueur auprès de ses clients. Et l'effet risque même d'être dévastateur sur l'opinion des pouvoirs publics, un peu plus de 4 ans après l'entrée en application du plan de fiabilisation du DPE, tant on connaît l'intérêt des parlementaires pour ce type d'enquête très médiatisée.


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